Trois femmes nourries par l'écoute, le silence et la voix du temps.

Elles tissent un fil qui s'enroule, se tend, se densifie telle une toile entrelacée. 

Un être hybride, en perpétuelle métamorphose, tel un kaléidoscope aux milles couleurs, danse sur la toile de nos pensées.

Productions

Cie Virâge Hors PairE

Soutiens

Ce spectacle a bénéficié de l’accueil en résidence du concours chorégraphique DIALOGUES  – Prix CCN de Créteil du Val-de-Marne - Festivals Karavel Kalypso, en partenariat avec Pôle en Scènes et avec le mécénat de la Caisse des Dépôts.

Département de la Seine-Saint-Denis, Pole Pik (Bron), Chapiteau Rajganawak, Landy Sauvage (Saint Denis), H2G (Gif-sur-Yvette), Théâtre des roches (Montreuil), Camilienne (Paris 13ème), Centre Paris Anim' Goscinny (Paris 13ème), La maison du Parc des Guillands (Montreuil)

Créé et joué par un trio de femmes, ce spectacle associant danse et musique est une réflexion autour de la métamorphose. Toile est un regard tourné vers l'intérieur, pour aller au-delà de la dualité qui nous déchire et accepter la pluralité de visages qui nous habitent. Une tentative d'apprivoiser notre propre folie et de lui offrir une histoire.

Trois grossesses ont jalonné la création de ce spectacle, le nourrissant de cette relation bien particulière que les femmes entretiennent à leur corps, celui du nouveau-né, celui des autres femmes, celui du tiers, du groupe, de la communauté. Renforçant leur propos à la saveur de ces expériences, elles choisissent d’embarquer le public avec elle dans cette aventure en lui offrant la possibilité d’entrer dans l’expérience, d’y participer, ou même de la soutenir.

En jouant sur les postures, les énergies, les émotions et les imbrications de corps, les danseuses sculptent un troisième personnage, un être hybride, un autre à elles-mêmes. Elles s'autorisent à chercher des aspérités primitives de leur existence, osant l'étrangeté, l'animalité, le sinueux, le dérangeant, le mystique, l'érotique... Ces créations métamorphoses empruntes de déséquilibre et de vulnérabilité, font naître de l’« extra-ordinaire".
Le son les accompagne. De pensées murmurées, il devient matière fébrile, hésitations, tensions, offrant un premier soutien à la rencontre. Doucement, il se densifie, s’assouplie, il crée un lien entre les protagonistes, comme un langage singulier qui s’invente au fur et à mesure de la relation. Une musique prend forme et, jouée en direct, elle offre une voix à cette narration. La chanteuse nous immerge dans les méandres de cette rencontre avec soi-même. Le looper donne à entendre ces boucles que nous reproduisons parfois de manière systématique dans la relation à l’autre. La musique rythme le temps et la répétition dont tout être a besoin pour se construire et évoluer. Et bientôt, les sons et les corps se fondent.